« Ce matin, à 7h35, l’évêque de Rome, François, est retourné à la maison du Père », a annoncé le cardinal Kevin Farrell, camérier du Vatican, dans un communiqué.

« Toute sa vie a été consacrée au service du Seigneur et de son Église », a-t-il ajouté.

Le décès du pape François, survenu un lundi de Pâques, a bouleversé la communauté catholique mondiale, assombrissant l’un des jours les plus sacrés du calendrier chrétien. Il laisse derrière lui des millions de fidèles en deuil, à un moment traditionnellement empreint d’espérance et de renouveau.

Le pape avait été hospitalisé à plusieurs reprises ces derniers mois en raison de problèmes de santé, dont le plus grave a eu lieu fin février. Le 28 février 2025, il a été victime d’une grave crise respiratoire et transporté d’urgence à l’hôpital Gemelli de Rome.

Le Dr Sergio Alfieri, médecin personnel du pontife, a confié qu’à un moment critique, l’équipe médicale avait sérieusement envisagé d’interrompre les soins en raison de la détérioration de son état.

Le pape François avait souffert d’un bronchospasme sévère et aspiré du vomi, mettant en péril plusieurs organes vitaux. L’équipe a alors dû prendre une décision capitale : suspendre les traitements pour le laisser partir en paix, ou poursuivre une intervention intensive, malgré les risques de lésions supplémentaires.

Après un débat difficile, ils ont décidé de continuer les soins. Le pape est resté conscient durant toute la crise, bien que les médecins aient redouté, à un moment donné, qu’il ne survive pas à la nuit.

Grâce à une intervention rapide et aux efforts soutenus de son équipe médicale — incluant une procédure d’aspiration non invasive et un traitement médicamenteux intensif — son état s’est stabilisé. Cependant, quelques jours plus tard, un second épisode respiratoire aigu a nécessité l’insertion d’un tube spécialisé pour désobstruer ses poumons.

La transparence affichée par le Vatican tout au long de son hospitalisation a été saluée, avec des bulletins de santé quotidiens. Selon le Dr Alfieri, le pape avait expressément demandé que la vérité soit dite sur son état. « Il voulait que tout soit partagé. Rien n’a été caché ni omis », a-t-il affirmé.

Après 38 jours d’hospitalisation, le pape François a quitté l’hôpital le 23 mars dernier, affaibli mais déterminé. Depuis un balcon de l’établissement, il a salué les fidèles et les a remerciés pour leurs prières. Le Vatican a ensuite indiqué qu’il entamerait une période stricte de convalescence de deux mois à la Casa Santa Marta, sa résidence au Vatican, sous surveillance médicale continue et avec assistance respiratoire.

Malgré cette convalescence, le pape a continué à affronter d’importants problèmes de santé.

Né en Argentine sous le nom de Jorge Mario Bergoglio, il a été élu 266ᵉ souverain pontife de l’Église catholique en mars 2013, à la suite de la démission historique de Benoît XVI, survenue le 28 février de la même année.

Reconnu pour son humilité, sa proximité avec les plus vulnérables et son engagement pour la justice sociale, François a profondément renouvelé l’image du pontificat. Il a placé les pauvres, la protection de l’environnement et le dialogue interreligieux au cœur de son action, marquant ainsi une rupture majeure avec certaines traditions de la Curie.

Le pape François est décédé ce lundi matin à l’âge de 88 ans